Porteuse de paroles

ÉVALUATION : Nous utilisons ce type de dispositifs depuis plus de 4 ans  lors d’évènements culturels, dans des centres sociaux, dans des cours de récrés et réfectoires d’établissements scolaires, dans des bureaux, des salles des enseignant.es, centres de vacances, colonies, … Par ailleurs, nous faisons régulièrement des « tournées » dans des marchés en installant le dispositif dans l’espace public afin de toucher toujours plus de personnes. Il n’y a pas une action sans que des personnes témoignent par écrits. En voici quelques exemples sur le thème de « je n’ai pas aimé ... » (mais nous abordons également la question de l’occupation de l’espace public, l’éducation, le sexisme ordinaire au travail, etc) « Je n’ai pas aimé être une femme lorsqu’on ne m’a pas pris au sérieux en réunion » « Je n’aime pas être une fille quand on m’empêche de sortir alors que mon frère non. » « Je n’ai pas aimé être un garçon quand je n’ai pas osé dire à une fille que je l’aimé » « Je n’ai pas aimé être une fille quand un homme s’est assis en face de moi et s’est touché les parties intimes en me regardant, c’était très gênant ». Nous avons pléthore de témoignages de ce type, les violences n’étant pas rares. D’où l’importance que la porteuse de paroles soit animée par des personnes compétences en mesure de recueillir la parole et d’orienter au besoin. Les personnes sont très enthousiastes à l’idée de pouvoir aborder ces sujets politiques, qu’elles vivent souvent de manière isolées ; les résistances ont une place et est apprécié que tout puisse être discuté sereinement. Les ressources mis à disposition complètent très bien le dispositif, les personnes pouvant repartir avec des documents et contacts. Les échanges durent entre quelques minutes à parfois une demi-heure. Il arrive souvent que des personnes se rencontrent ainsi et poursuivent la discussion, ou bien que des personnes viennent en groupe et que cela nourrit leurs discussions par la suite. Cette animation est très utile car unique dans son format et répond à trois objectifs essentiels : toucher des personnes qu’on ne touche pas en ateliers, formations, … ; rendre politique des sujets qui semblent parfois intimes et qui sont souvent vécus de manière isolée ; et repolitiser l’espace public.