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06/02/25 | Monde, recherche, santé, violences sexistes et sexuelles
un rapport canadien destiné à toute personne interpellée ou concernée par l'expérience des femmes psychiatrisées vivant ou ayant vécu de la violence sexiste
Ce rapport présente les résultats d'un projet de recherche initié et développé par le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGF-CN).
Le projet a été élaboré et piloté par un comité d'encadrement composé de 13 membres regroupant des expertes du vécu et des personnes, majoritairement des femmes, provenant du milieu de la pratique et de la recherche
Il vise ainsi à mettre en lumière l'expérience des femmes psychiatrisées vivant ou ayant vécu de la violence sexiste, celles qui ont participé au projet et qui vivent au quotidien des obstacles découlant de leur(s) diagnostic(s) psychiatrique(s).
extrait::
La détresse : une réaction normale à une situation anormale?
Un thème important qui ressort des entretiens est la façon dont les expériences de
violence et le traumatisme des femmes sont souvent invalidés en raison de leur(s)
diagnostic(s). En effet, plusieurs participantes estiment que leur réaction à la violence,
telle qu'avoir des affects associés à leur souffrance (par exemple la peur, la tristesse
ou la colère), résulte de leur victimisation. En d'autres mots, l'essence des difficultés
qu'elles vivent et qui deviennent cadrées comme des réactions affectives et
comportementales serait mieux expliquée par la violence qu'elles ont vécue que par un
trouble quelconque de santé mentale. En ce sens, les participantes considèrent qu'elles
réagissent de manière « normale » à une situation de violence qui est ou devrait être
comprise comme anormale et problématique.(…)
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