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30/05/23 | violences sexuelles
Le mouvement #MendorsPas vise à alerter et à informer le plus grand nombre sur la soumission chimique
La soumission chimique désigne l'administration d'une ou plusieurs substances psychoactives à l'insu des victimes ou sous la menace, à des fins criminelles ou délictuelles. Contrairement aux idées reçues, elle ne se limite pas à l'usage de GHB, plus connu sous le nom de « drogue du violeur ». Les substances utilisées sont majoritairement des médicaments (type somnifères, sédatifs, anxiolytiques, antihistaminiques etc…).
Ce phénomène sociétal n'est donc pas circonscrit aux milieux festifs. Dans la majorité des cas recensés dans la dernière enquête nationale sur la soumission chimique1 menée par l'ANSM, c'est bien l'entourage proche, professionnel ou amical, et en particulier le cercle familial notamment au sein du foyer, qui est impliqué en première ligne. Les victimes sont des personnes souvent particulièrement vulnérables, abusées ou maltraitées (battues chimiquement) parfois au long cours et de façon répétée.
Comme dans d'autres situations d'agression dans des cercles proches, les phénomènes d'emprise et la crainte des répercussions sociales et familiales empêchent les victimes de parler ou d'agir. Et dans le cas de la soumission chimique, le fait de ne pas avoir de souvenirs clairs de l'agression ou de l'agresseur, et de ne pas en reconnaître les symptômes, rendent particulièrement difficile la prise de conscience de son statut de victime.