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08/03/22 | parité
Un dossier complet de la Gazette des Communes sur la progression et ses limites de la parité au sein des collectivités
Les femmes dirigeantes seraient-elles en passe d'occuper leur juste place à la tête des collectivités ?
La parité n'est pas encore atteinte, mais le dernier bilan du dispositif de nominations équilibrées dans la fonction publique territoriale (FPT) se veut encourageant. Issu de la loi « Sauvadet » de 2012, celui-ci oblige, depuis 2017, toute collectivité de plus de 40 000 habitants à respecter une part minimale de 40 % de personnes de chaque sexe pour les primo-nominations des emplois de l'encadrement supérieur.
Le taux de primo-nominations de femmes à ces postes a grimpé de 14 points entre 2018 et 2019 dans la FPT, pour atteindre 47 % en 2019, dépassant pour la première fois le seuil de 40 %. En 2019, 34 % de ces emplois étaient occupés par des femmes dans la FPT, soit 5 points de plus qu'en 2016.
Mais ces chiffres masquent des disparités : si le taux de femmes primo-nommées s'élève à 51 % des emplois de directeur général adjoint (DGA) des services, il ne s'établit qu'à 29 % pour ceux de directeur général des services (DGS) et à 44 % pour ceux de directeur général des services techniques.
Contribuant à améliorer l'accès des femmes aux postes de direction, les quotas conduisent parfois à des aberrations. Bourg-en-Bresse, en 2019, et Paris, en 2020, avaient ainsi été mises à l'amende pour avoir nommé trop de femmes, avant que les sanctions ne soient levées par l'État. Nombre de collectivités dépeignent le casse-tête que devient un recrutement quand une ultime nomination, selon que les compétences retenues feront choisir un homme ou une femme, peut faire franchir la ligne rouge.
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