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Depuis 1996, le GAMS Belgique se bat pour l’abolition des mutilations génitales féminines en Belgique et dans le reste du monde.
Les mutilations génitales ou mutilations sexuelles féminines sont « des interventions qui altèrent ou lèsent intentionnellement les organes génitaux externes de la femme
pour des raisons non médicales ». (OMS, 2014)
Etat de la loi belge
Depuis 2001, les mutilations sexuelles féminines font l'objet d'une incrimination spécifique en droit belge.
L'article 409 du Code pénal (entré en vigueur le 27 mars 2001) prévoit une peine de 3 à 5 ans de prison pour « quiconque aura pratiqué, facilité ou favorisé toute forme de mutilation des organes génitaux d'une personne de sexe féminin, ou tenté de le faire, avec ou sans consentement de celle-ci. La tentative sera punie d'un emprisonnement de huit jours à un an. (…)». – ART. 409 DU CODE PÉNAL –
Depuis le mois de juillet 2014, l'incitation à la pratique de l'excision est également punie d'une peine d'emprisonnement (de 8 jours à 1 an). Le fait que la victime soit mineure constitue une circonstance aggravante, de même que l'importance des séquelles, le but de lucre et de manière générale les situations de dépendance et de vulnérabilité (lorsque l'auteur a autorité sur la victime, qu'il soit un parent, un médecin…). En fonction de ces circonstances, les peines peuvent s'élever jusqu'à 15 ans d'emprisonnement.
Le délai de prescription est de 5 ans. Il est de 10 ans en cas de circonstance aggravante. Depuis la loi du 14 novembre 2019, entrée en vigueur le 30 décembre 2020, la prescription est supprimée pour toute mutilation sexuelle commise sur une fille mineure.
Par ailleurs, toute personne qui a participé à, favorisé ou facilité une MGF sur une mineure, y compris à l'étranger, peut être poursuivie en Belgique si l'auteur se trouve sur le territoire du Royaume (principe de l'extraterritorialité).
En Belgique, très peu de plaintes ont été déposées et aucune condamnation n'a été prononcée depuis l'entrée en vigueur de cette disposition pénale. Il n'y a donc pas de jurisprudence disponible à ce sujet.
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