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04/10/23 | violences sexistes et sexuelles
En 2018, 0,7 % des femmes déclarent avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint et 1 % de violences physiques sexistes (gifles, coups) hors du cadre conjugal, selon l’enquête réalisée auprès de la population par le ministère de l’Intérieur
Extrait d’un article du Centre d’observation de la société
Cette année-là, pas moins de 135 00 femmes déclarent avoir été victimes de violences physiques du fait de leur sexe hors de leur cadre conjugal. 172 000 d'entre elles disent avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint. Et 1,4 million de femmes indiquent avoir été insultées. Le phénomène est loin d'être anodin.
Seule une petite partie de ces faits sont signalés à la police ou la gendarmerie. Au total, les forces de l'ordre ont enregistré près de 200 000 infractions à caractère sexiste concernant des femmes en 2020. On compte 18 000 viols et 23 000 agressions sexuelles hors du cadre conjugal, ainsi que près de 100 000 cas de violences conjugales dont 3 800 de cas très graves, ayant entraîné une interruption de travail supérieure à huit jours.
(…)
Historiquement, les violences sexistes ont longtemps été en grande partie tues, quand elles n'étaient pas considérées comme « normales » par certains. L'homme pouvait disposer de sa femme comme de ses enfants, selon son bon vouloir, quitte à utiliser la violence. À partir des années 1960, la place des femmes change. D'une manière générale, nos sociétés tolèrent de moins en moins les violences. La parole se libère et les campagnes de sensibilisation sur le sujet portent leurs effets aussi. Cette tendance positive ne doit pas masquer l'ampleur du chemin à parcourir : selon le ministère de l'Intérieur, seulement 12 % à 16 % des faits de violences à caractère sexiste sont suivis de plaintes auprès des forces de l'ordre.