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06/09/24 | étude; Europe
L'Institut des études genre de Université de Genève organise trois journées d'études intitulées "Les violences de genre à l’épreuve de la Justice" du 11 au 13 septembre ouvertes au grand public sans inscription
Les conceptualisations féministes des violences ont mis en évidence la dimension genrée qui les structurent(Hanmer, Maynard, 1987). En participant à dévoiler les mécanismes des violences conjugales, des violences sexuelles ou encore du harcèlement sexuel au travail, ces dernières ont contribué à leur reconnaissance, tout comme à leur institutionnalisation croissante depuis les années 1990. Des institutions transnationales (ONU,OMS, Conseil de l'Europe, etc.) mais aussi des États ou des gouvernements à travers des innovations législatives ont contribué à la diffusion de ces nouvelles catégories d'action publique.
Récemment, avec la globalisation du mouvement #MeToo, la question des violences de genre est sur ledevant de la scène publique, et de nombreuses actrices et acteurs s'en emparent, qu'elles et ils soient militant-es, politicien-nes, juristes, qu'elles ou ils travaillent dans les médias, l'administration publique ou la société civile, ou qu'elles ou ils soient simples citoyen-nes.
Avec le mouvement #MeToo, la récurrence et la prégnance des violences de genre sont mises en évidence et apparaissent comme un phénomène désormais inacceptable, et contre lequel il s'agit de lutter (Cavalin et al. 2022).
Si l'ampleur de ce mouvement et les conséquences qu'il peut avoir en termes de libération de la parole, voire de condamnation publique des agresseurs, sont inédites, il n'en reste pas moins que la politisation et la dénonciation du phénomène n'est, elle, pas nouvelle, et que les différentes institutions s'emparent de cette question de façon
variée.
Qu’en est-il de la justice ?
Comment conceptualise-t-elle les violences de genre, avec quelles catégories et quelles significations sociales sous-jacentes ?
Quels sont les outils et mécanismes de régulation dont dispose l’appareil judiciaire, qu’il s’agisse de la justice civile ou pénale, pour traiter les violences de genre ? Et dans quelle mesure les dynamiques sociétales et politiques décrites plus haut imprègnent-elles et reconfigurent-elles le monde de la justice ?