Un activateur d'égalité réelle

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Le succès silencieux de l’égalité professionnelle qui se vit sans se dire

03/03/25 |  Chronique de Lucie

Le succès silencieux de l'égalité professionnelle qui se vit sans se dire

La chronique de Lucie : Dans un monde professionnel encore largement dominé par les hommes, il naît des équités qui, loin des débats bruyants sur le sexisme, existent en silence. Il s’agit de succès au sein d’entreprises historiquement dites “masculines”, où les femmes réussissent non seulement à s’intégrer, mais également à s’y imposer avec une telle évidence que la problématique de l’égalité semble presque anachronique.

L'égalité qui se vit sans se dire

Pas de plafond de verre, pas de blagues douteuses en réunion, pas de différence de traitement – seulement des collaborateurs et des collaboratrices qualifié.es travaillant ensemble sur un même pied d'égalité ; sans jamais que cela ne fasse l'objet de litige, d'initiatives ou de formations quelconques. Décrit ainsi, cet environnement sain semble, pour beaucoup, n'être vraisemblablement qu'une vaste utopie, qu'un idéal hors de portée (et encore moins de celle des femmes). Alors, si des entreprises parviennent à instaurer une parité réelle, pourquoi n'en parlerait-on pas ?

Une équité honnête

Ce silence pourrait éventuellement témoigner de l'authenticité de l'égalité. Il exerce. Elle aussi. Et c'est d'une telle banalité qu'on ne pense même pas à l'évoquer. Cette absence de toute mention de sexisme pourrait finalement être le résultat d'une culture d'entreprise réussie, où le genre n'est le fruit de nulle discrimination et où les femmes ne sont considérées ni comme des exceptions, ni comme des pionnières, mais seulement comme des collaboratrices à part entière. Il est si rare de rencontrer des entreprises faisant primer les compétences, avec une telle harmonie, qu'il paraît nécessaire d'en parler.

L'absence de sexisme suffit-elle à elle seule ?

Le véritable enjeu ne réside pas dans le fait que les femmes parviennent facilement à s'imposer dans certaines professions, mais plutôt dans la question de savoir si cette absence de sexisme est suffisamment vue et reconnue. Si la parité est appliquée chaque jour avec fluidité, ne devrait-elle pas plutôt servir d'exemple au lieu de se musser en cas isolé ? Le discours ne doit pas être forcé, mais, sans cette visibilité, les entreprises risquent peut-être de faire disparaître toute réflexion sur la question du genre. Si cette égalité est bien ancrée pour certaines structures, il en subsiste encore de nombreuses autres où elle n'a toujours pas été normalisée. »

 

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