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10/03/22 | sexualité
Une information de la CAF
Le 8 mars 2022, la CAF publie un article dédiée à la contraception masculine à l’attention de ses allocataires (extraits)
La contraception reste largement l’affaire des femmes, qui portent également le poids des grossesses non désirées. La contraception masculine n'a pas encore gagné assez de terrain. Pourtant, certains hommes prennent la responsabilité directe de leur fertilité.
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Aujourd'hui, certains hommes se sentent tout de même concernés, à juste titre. « Ils estiment naturel d’endosser la responsabilité de leur non-désir d’enfant, explique Marie Mazaudou, conseillère conjugale et familiale au Planning Familial. Dans certains couples hétérosexuels, la charge de la contraception est aussi partagée dans la durée : 2 ans l’un, puis 2 ans l’autre par exemple. »
Les hommes peuvent recourir aux méthodes éprouvées. Comme le préservatif efficace à 98 % et qui protège des infections sexuellement transmissibles (Ist). Il permet de partager la charge de la contraception avec leur partenaire. Ou encore la vasectomie, stérilisation à visée contraceptive mais qui est irréversible.
Des méthodes alternatives
Les hommes peuvent également recourir à des méthodes alternatives hormonale et thermique. La méthode hormonale consiste en une injection hebdomadaire de testostérone en intramusculaire, qui réduit le nombre et la mobilité des spermatozoïdes, les rendant infertiles. Ceci est réversible et efficace pendant 3 mois.
Cette contraception a été développée par un médecin andrologue, le Dr Soufir de l’hôpital Cochin à Paris. En plusieurs décennies d’expérimentation, aucune grossesse non désirée n’a été enregistrée. « Comme la pilule, la contraception masculine hormonale est menée sous surveillance médicale, précise la conseillère. La méthode présente quelques possibles effets secondaires, non systématiques : acné, augmentation de la libido, pointes d’agressivité, prise de poids. »
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Le changement des habitudes contraceptives reste un long processus.
Au Planning familial, sur 21 000 consultations autour de la contraception, seules 200 concernent la contraception masculine .
Mais, il y a une progression, c’est trois fois plus qu’en 2018 ! Une tendance à suivre et à encourager pour l'égalité femmes-hommes.