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11/02/25 | égalité professionnelle
Les femmes sont sous-représentées dans le monde de l’intelligence artificielle et elles sont moins enclines à s’en servir que les hommes. Cette sous-représentativité a un impact certain
Entretien avec deux expertes : Sasha Luccioni et Joëlle Pineau.
extraits
« Dans ce domaine, on a une vraie crise de diversité. Selon les dernières statistiques, on est à peu près 15% de femmes, donc très peu », regrette Sasha Luccioni, spécialisée dans la recherche sur les impacts sociétaux et environnementaux des technologies de l'IA chez Hugging Face, une « start up » franco-américaine. En septembre 2024, le Time Magazine a nommé la Québécoise de 34 ans parmi les 100 personnes les plus influentes en intelligence artificielle dans le monde, (…)
(…)Se retrouver sur cette liste est d'autant plus symbolique que les femmes qui travaillent dans le monde de l'intelligence artificielle sont minoritaires : « Dans l’informatique en général, c’est un problème bien connu, mais en IA, c’est particulièrement problématique parce que les outils et les systèmes qu’on crée vont avoir un impact dans la société. Contrairement à une page web un peu statique, les algorithmes d’IA font des prédictions et peuvent changer des manières de faire, des manières d’être. Par exemple, si on classifie un homme en tant que professionnel et une femme en tant que mère au foyer, on a des algorithmes biaisés, et cela peut avoir des impacts sur le travail, les crédits bancaires. C'est pour ça que c’est important qu'il y ait de la diversité autour de la table parce que ça permet de détecter les biais, de faire des algorithmes qui sont plus représentatifs de plus de monde et minimiser les impacts négatifs et la discrimination dans la société ».(…)