Un activateur d'égalité réelle

Éduquer à la vie affective, relationnelle et sexuelle : passer de l’obligation à l’application.

07/10/24 |  ,

Éduquer à la vie affective, relationnelle et sexuelle : passer de l'obligation à l'application.

Avis du CESE : Moins de 15% des élèves bénéficient d'éducation à la sexualité malgré l'obligation légale

L'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) participe de l'émancipation des jeunes. Elle les aide à connaître leurs droits et à respecter ceux des autres, à poser des limites, à respecter leur propre corps et celui d'autrui. Elle vise à générer des rapports humains de qualité, des relations égalitaires dénuées de sexisme et de préjugés, pour construire une société plus inclusive.
L’éducation à la sexualité, telle que définie par le ministère de l'Education nationale, comporte en réalité trois volets égaux dans leur importance : la dimension affective, la dimension relationnelle et la dimension sexuelle.
🔹L’éducation affective se concentre sur le développement du lien de confiance entre une personne et son environnement le plus proche, générant la confiance en soi

🔹L’éducation relationnelle aborde les relations interpersonnelles mais aussi des sujets plus vastes comme l'égalité entre les individus, les stéréotypes de genre, la prévention des violences sexuelles.

🔹L’éducation sexuelle, elle englobe divers aspects de la sexualité humaine et de la santé sexuelle. Elle aborde les mécanismes de la reproduction mais aussi les différentes identités de genre, la notion de consentement, le plaisir, dans le but de promouvoir une vision positive de la sexualité, dans le respect des droits et l’autonomie des individus.

Mais toutes les enquêtes, à commencer par le rapport de 2021 émanant de l'inspection générale de l'éducation du sport et de la recherche, montrent que cette obligation n'est pas respectée. Pourtant, les jeunes sont en demande de cette éducation. Vouloir les en « protéger », en particulier à l'école, c'est souvent les laisser seuls avec leurs questionnements, sachant par exemple qu'ils et elles seront exposés à des images pornographiques sur un téléphone portable avant l'âge de 10 ans. Il est indispensable de les accompagner.

L'EVARS est avant tout une éducation à l'égalité qui déconstruit les stéréotypes et les normes sociales inégalitaires entre les individus. Il s'agit donc d'un point de convergence entre les droits des femmes et les droits des enfants, L'EVARS peut déconstruire les schémas toxiques, aider à enrayer la montée des violences sexuelles, du sexisme, des LGBTQIAphobies et contribuer à une meilleure prévention des maladies sexuellement transmissibles et de la transmission du VIH pour lesquels les connaissances de jeunes sont en net recul depuis plusieurs années. À l'école, elle peut amener au repérage d'enfants victimes d'abus sexuels.

 

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