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24/04/24 | étude
Cette étude rend compte des difficultés auxquelles les étudiants et les membres du personnel sont confrontés pour se saisir des dispositifs de signalement des discriminations et exercer leur droit au recours au sein des universités.
Cette publication constitue une synthèse de la recherche intitulée « Dénoncer les discriminations dans l'enseignement supérieur : entre silence, révélation et signalement », soutenue par le Défenseur des droits et menée par Géraldine Bozec (maîtresse de conférences, Université Côte d'Azur, URMIS), Romane Blassel (docteure de l'Université Côte d'Azur, URMIS), Cécile Rodrigues (Ingénieure d'études CNRS, CERAPS), Laura Schuft (maîtresse de conférences, Université Côte d'Azur, URMIS), Christelle Hamel (chargée de recherche CNRS-INED, URMIS), Hanane Karimi (maîtresse de conférences, Université de Strasbourg, LinCS), Pierre-Olivier Weiss (docteur de l'Université d'Aix-Marseille, MESOPOLHIS), Ludovic Morand (chargé d'études, Université de Grenoble, OVE), Marguerite Cognet (maîtresse de conférences, Université Paris Cité, URMIS), et Fabrice Dhume (professeur, Université Catholique de Louvain, ESPO – GIRSEF/IACCHOS).
Cette étude rend compte des difficultés auxquelles les étudiants et les membres du personnel sont confrontés pour se saisir des dispositifs de signalement des discriminations et exercer leur droit au recours au sein des universités. Elle montre comment les modalités de fonctionnement du champ universitaire rendent possibles ces discriminations et pèsent sur la capacité des individus à les dénoncer. Outre une faible connaissance de leurs droits et des dispositifs à solliciter, une part conséquente des étudiants exposés aux discriminations témoigne d'un sentiment de résignation. Ce sentiment d'impuissance s'expliquerait, en partie, en raison de l’inaction institutionnelle, notamment face aux violences sexistes et sexuelles, les signalements débouchant souvent sur des arrangements informels, sans mesures conservatoires ni sanctions.