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20/04/22 | charge mentale
Constat en BD qu’en plus de gérer la majorité des tâches, les femmes sont nombreuses à se sentir responsables du confort émotionnel de leur conjoint et de leur entourage
Pour expliquer ce concept, l'autrice s'appuie sur des exemples de vie quotidienne très concrets.
Une jeune femme abandonne son cours de danse pour ne pas imposer la garde des enfants à son conjoint souvent de “mauvaise humeur”. Une autre refuse de recadrer son manager pour éviter de le vexer…
“Au bout d'un moment, la gêne doit être inversée ! Ce n'est pas à nous de ménager les hommes”, assure cette ingénieure de formation.
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Pour expliquer la notion du “travail émotionnel”, une composante de la charge émotionnelle, elle cite Arlie Hochschild. Cette sociologue américaine a étudié la sociologie des émotions, notamment dans le cadre professionnel.
Concrètement, “ le travail émotionnel consiste à faire semblant de ressentir quelque chose alors que ce n'est pas vrai”. Pour illustrer ce point, l'exemple le plus juste est celui des hôtesses de l'air qui doivent rester souriantes même face à un client détestable.
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Mais on constate que les femmes, elles, gèrent le confort émotionnel de leur entourage bien au-delà de l’interaction employé-usager”, fait remarquer Emma. Au bureau par exemple, ce sont souvent les femmes qui s'inquiètent du bien-être de l'open space. “Qui veut cotiser pour le départ de René, J'ai fait une galette des rois…”.
Même scénario à la maison : “Je vais te prendre un rendez-vous chez le médecin ? Je t'ai acheté des caleçons en solde parce qu'ils sont troués…”. Pour l'autrice en prenant en charge la santé de leur conjoint, en gérant les liens familiaux même quand ce ne sont pas les nôtres, en anticipant les besoins avant qu'ils ne soient formulés, “les femmes deviennent progressivement leur mère, leur infirmière en plus de rester leur partenaire”.