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06/11/23 | Monde, violences, violences sexuelles
Un dossier de Libération sur les violences de genre et les viols à répétition, «armes de guerre» entre gangs
extrait d’un :article paru dans Libération
Dans l'enfer de Haïti, les femmes et les filles sont les premières victimes. Fin juillet, l'ONU avait déjà alerté sur les «graves incidents de violence sexuelle» survenus dans le cadre d'affrontements entre gangs dans la commune défavorisée de Cité Soleil, en banlieue de la capitale Port-au-Prince, qui avaient laissé 471 personnes mortes, blessées ou portées disparues entre le 8 et le 17 juillet. Dans un rapport publié mardi, le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) précise l'ampleur de la violence de genre perpétrée par les membres des gangs et utilisée, selon l'association haïtienne, «comme arme de guerre, pour atteindre le groupe rival»..
Autre article :Augmentation des enlèvements des femmes et d'enfants,
Dans un rapport publié cette semaine, et à l'occasion d'une réunion du Conseil de sécurité, lundi 30 octobre, l'ONU a indiqué que les crimes graves avaient atteint «de nouveaux records» dans le pays gangrené par les gangs armés. Un chaos dont les femmes et les enfants sont les premières victimes. «Les meurtres et les violences sexuelles, y compris les viols collectifs et les mutilations, continuent d'être utilisés par les gangs tous les jours et dans le contexte d'un soutien inefficace des services aux victimes ou d'une réponse robuste de la justice», a ainsi commenté la représentante spéciale des Nations unies dans le pays, María Isabel Salvador.
(…) L’insécurité causée par les gangs est une réalité et elle dépasse la capitale. Les chiffres les plus récents de l'Unicef montrent une augmentation alarmante des enlèvements des femmes et d'enfants, avec près de 300 cas au cours des six premiers mois de l'année. Les violences basées sur le genre nous inquiètent. Pour l'année 2022, on a enregistré près de 1 500 cas de violences, et ce nombre pourrait doubler cette année. Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a documenté de multiples cas où la violence sexuelle était délibérément utilisée par les gangs pour insinuer la peur, punir et assujettir la population.