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16/09/22 | égalité professionnelle
En baisse chez les hommes ces vingt dernières années, les accidents du travail connaissent, chez les femmes, une nette progression. Désormais, plus du tiers des accidents du travail concerne une femme, selon l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail.
Publié à l’été 2022, le dernier rapport de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) porte sur la période 2001-2019. En 2019, annonce-t-il, 650 715 personnes, dont 62,7% d'hommes et 37,3% de femmes, ont été victimes d’accidents du travail. Des accidents qui sont en baisse de 11% sur cette période de près de vingt ans.
Or « si cette diminution des accidents du travail est effective pour les hommes, avec 27% d’accidents en moins depuis une vingtaine d'années, elle masque une augmentation de 42% des accidents du travail pour les femmes durant cette même période. En parallèle, la population active salariée n’a, elle, augmenté que de 13%, » précise Florence Chappert coordinatrice du projet « Genre, égalité, santé et conditions de travail » à l’Anact. Tandis que le nombre global d’accidents repartait légèrement à la hausse (+6%) entre 2013 et 2019, il se stabilisait pour les hommes, mais augmentait de 18% pour les femmes.
Cette évolution ne concerne pas tous les secteurs d’activité, explique Florence Chappert, et certains sont plus touchés que d'autres par l’assymétrie de l’évolution des accidents du travail. Or les plus touchés sont aussi des secteurs à dominante féminine : « Cette évolution est très marquée dans les secteurs de la santé, l'action sociale, le travail temporaire, le nettoyage, explique la spécialiste. Elle est encore très sensible dans le commerce non-alimentaire, la vente notamment, qui désigne des métiers où l'on reste debout et où les sollicitations sont nombreuses. Idem pour l'agro-alimentaire, comme les supermarchés, où les femmes et les hommes n'occupent pas les mêmes postes. Et également dans les transports et l'énergie (eau, gaz, électricité…), mais ce sont là des secteurs à prédominance masculine. »