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12/07/22 | Europe, prise en charge des victimes
Entretien avec OLIVIER SLOSSE, actuel chef de la zone de police de Bruxelles-Nord et ex-chef de projet pour la police du Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS) de Bruxelles
extrait de l’interview d’Amnesty International
QU'EST-CE QUI A CHANGÉ DANS LES CPVS ET LES COMMISSARIATS ?
Dans les CPVS, grâce à l'implication de personnels formés, certaines procédures sont mises en place pour donner un rôle actif le plus rapidement possible à la victime.
En matière de plainte par exemple, une victime accueillie dans un CPVS peut décider de déposer plainte immédiatement ou se donner un temps de réflexion. Ceci était déjà possible auparavant, mais grâce au CVPS, le temps que les victimes ont pour réfléchir n'entraîne pas de conséquences négatives : les éléments médico-légaux de preuves sont stockés et peuvent être activés si la victime décide de déposer plainte plus tard.
Ces évolutions me semblent importantes car il ne faut pas sous-estimer l'impact que le trajet judiciaire peut avoir sur une victime.
C'est un parcours dans lequel elle doit pouvoir s'engager en connaissance de cause et avec du soutien. De plus, donner ainsi un rôle actif le plus rapidement possible aux victimes est la meilleure façon, selon moi, d'entamer le trajet du statut de victime, plus passif, à celui de survivant⋅e, plus actif.
Par ailleurs, l'amélioration de la qualité du premier accueil a un effet positif sur les victimes. Le fait qu'on écoute d'abord le récit complet permet d'avoir des dépositions plus précises pour lancer une enquête.
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